Solitude vs Loneliness

Loneliness is the poverty of self; solitude is the richness of self.

lundi 29 septembre 2008

Drôle de mine

T'as du plomb dans la tête
Les soirs où tu m'la fais
Quand j'veux pas qu'tu t'arrêtes
Tu me boudes et te tais

Quand je suis à bout d'nerfs
Tu te roules sur la table
Jusqu'à tomber par terre
Et rester introuvable

Et pourtant y a des soirs
Où tu t'moules à mes doigts
Parfois j'ai peine à croire
Les mots que tu m'envoies

Tu fais semblant de rien
Mais t'as le sang qui bout
Tu me prends par la main
Puis tu danses comme un fou

Je te porte à ma bouche
Te mordille en douceur
Et c'est moi qui te couche
Après de longues heures

T'as du plomb dans la tête
Et ce soir j'me la paie
Tu veux pas faire la fête
Tu veux pas faire la paix

Ça m'tentait pas d'attendre
Après ta bonne humeur
C'que tu viens d'entreprendre
C'est un mauvais quart d'heure

C'pas ma faute si des fois
C'est en plein restaurant
Que j'ai envie de toi
Devant d'autres clients

Tu peux t'compter chanceux
J'suis juste un peu bohème
Tu vivras peut-être pas vieux
Mais tu sais que je t'aime

Y en a des pires que toi
Ceux qui se prostituent
Sous n'importe quels doigts
Sur n'importe quelle rue
En disant des sottises
Pour des questions d'argent
Paraît qu'on les méprise
Chaque fois qu'on les prend
Faudrait bien que tu sache
Quand tu te sens miné
Qu'ceux qui bavent et qui crachent
T'as rien à leur envier
Moi j'en connais pas mal
Qui se voient condamnés
Plongés dans un journal
A faire des mots-croisés

T'as du plomb dans la tête
Et ce soir tu t'la casses
Quand j'veux jouer au poète
Tu t'retournes et t'effaces

Mais tu feras c'que tu veux
Je t'aurais à l'usure
Dis pas que t'es trop vieux
Pour une autre aventure
C'pas ma faute si tu rêves

De n'pas être éphémère
Moi aussi ça m'énerve
De finir en poussière

J'crois qu'on vient tous au monde
Pour broyer du noir
A chacun ses secondes
Au fond de l'aiguisoir

Y en a des pires que toi
Ceux qui se prostituent
Sous n'importe quels doigts
Sur n'importe quelle rue
En disant des sottises
Pour des questions d'argent
Paraît qu'on les méprise
Chaque fois qu'on les prend
Faudrait bien que tu saches
Quand tu te sens miné
Qu'ceux qui bavent et qui crachent
T'as rien à leur envier
Moi j'en connais pas mal
Qui se voient condamnés
Plongés dans un journal
A faire des mots-croisés

Y'en a bien des plus grands
Et des plus colorés
Qui ont l'air insignifiants
Quand tu t'mets à parler

Y a que toi qui me donnes
Des frissons dans l'échine
Y a que toi qui m'étonnes
Avec ta drôle de mine

T'as du plomb dans la tête
Et ce soir c'est bizarre
T'as la mine mauvaise
Et t'as les traits tirés

T'as du plomb dans la tête
Mais c'est vrai qu'il est tard
Si tu veux qu'on arrête
J'vais même pas t'aiguiser

samedi 27 septembre 2008

Femme d'un sex symbol

J'étais la femme d'un sex symbol
il m'avait pointé du doigt dans la foule
je suis la femme d'un ex-idole
j'vous jure y a pas de quoi perdre la boule
Je l'aime sur toutes ses photos
je l'aime si je le trouve beau
mais le temps se promène dans nos appartements
a coup de soirs de semaine
plus du tout comme avant
on est dans sa cinquantaine
et plus dans mes vingt ans
j'étais la femme d'un sex symbol
et l'ennemie d'un tas de femmes en flammes
que je croirais pendue à son épaule
séquence sortie d'un vieux mélodrame
je l'aime dans toutes ses vidéo
je l'aime avec son air macho
a moi, le vin et le bain tourbillon
qui m'étourdissent la raison
a moi, les beaux coussins et le lit blanc
si grand qu'on s'est perdus dedans
j'étais la femme d'un sex symbol
j'lui ai dit oui dès qu'il m'a demandée
je suis la femme d'un ex-idole
je rêve à celui que j'ai épousé
je l'aime quand il me joue des succès
je l'aime juste un peu moins après
je l'aime tant qu'il y a du monde autour
je l'aime sur ses divans de velours
je l'aime pour les voyages en avion
je l'aime pour la télévision
je l'aime pour mes tenues de soirée
je l'aime pour ne pas m'ennuyer
d'avoir été la femme d'un sex symbol

jeudi 25 septembre 2008

It's friday night - C'est vendredi

It's friday night

I can explain and justify
And make excuses, I can lie
Believe me, trust me, I'm a pro
I'll con you and you'll never know

Of course the greatest gift I have
My claim to fame, my raison d'être
Is to have always skillfully
Hurt all of those who care for me

C'est vendredi, ce s'rait pas grave
J'ferais pas d'folies, j'suis pas si cave
J'en voudrais rien qu'un peu pour dire
Qu' j'aurais deux minutes de plaisir

J'en voudrais juste parce que j'ai l'goût
Pis qu'c'est pas juste d'en voir partout
Même dans familles les plus correctes
Y'ont l'droit d'avoir un verre dans l'bec

{Refrain:}
Just pull up to the old pool hall
I just got paid, the drink's on me
Just like before, for old time's sake
Remember how it used to be

J'peux-tu t'parler
sans qu'tu m'regardes
Pareil comme si j'étais malade
Pareil comme si c'était
l'bout du bout'
Que j'te supplie
qu'tu m'verses une goutte

J'en voudrais juste le minimum
Juste une gorgée, voir si est bonne
J'vais te l'montrer que j'suis capable
De pas rouler en d'sous d'la table

It's Friday night, it's no big deal
I won't get wild, I'm not a child
Just this once, 'll let you pour
And you say when, when I say more

And I've seen desperate times before
Don't want to go there anymore
You've got no right to stop me now
You know I'll get a drink somehow

{Refrain:}
On passe-tu par la discothèque
J'viens juste d'avoir
mon premier chèque
Juste un p'tit coup,
juste comme dans l' temps
Qu'on en prenait de temps en temps

Just pull up to the old pool hall
I just got paid, the drink's on me
Just like before, for old time's sake
Remember how it used to be

C'est vendredi

J'en voudrais juste un tout petit verre
J'me contenterais du fond d'ta bière
J'en voudrais rien qu'un peu pour dire
Qu'j'aurais deux minutes de plaisir
J'en voudrais juste une p'tite affaire
Juste comme le monde ben ordinaire
Si j'te promets qu'j 'ferai pas d'histoires
Vas-tu m'offrir queq'chose à boire
C'est vendredi, ce serait pas grave
J'ferai pas d'folie, j'suis pas si cave
Juste pour le fun, juste une p'tite larme
Pour qu'on déconne, pour qu'on ricane
J'en voudrais juste parce que j'ai l'goût
Pis qu'c'est pas juste d'en voir partout
Même dins familles les plus correctes
Y ont l'droit d'avoir un verre dans le bec
On passe-tu par la discothèque
J'viens juste d'avoir mon premier chèque
Juste un p'tit coup, juste comme dans l'temps
Qu'on en prenait de temps en temps
J'peux-tu t'parler sans qu'tu me r'gardes
Pareil comme si j'étais malade
Pareil comme si c'était l'boutte du boutte
Que j'te supplie qu'tu m'verses une goutte
J'en voudrais juste le minimum
Juste une gorgée, voir si est bonne
J'vais te l'montrer quej'suis capable
De pas rouler en d'sous d'la table
C'est vendredi, ce serait pas grave
J'ferai pas d'folie,j'suis pas si cave
Juste pour le fun, juste une p'tite larme
Pour qu'on déconne, pour qu'on ricane
Je l'ai connu le désespoir
C'pas pour y r'tourner que j'veux boire
Ce serait niaiseux de me l'défendre
Moi, si j'en veux ben, j'vais en r'prendre
On passe-tu par la discothèque
J'viens juste d'avoir mon premier chèque
Juste un p'tit coup, juste comme dans l'temps
Qu'on en prenait de temps en temps
T'es mon ami, faut qu'tu comprennes
Qu'passer ma vie sans y r'toucher
C'est évident qu'ça m'fait trop d'peine
J'en veux avant d'aller me coucher
On passe-tu par la discothèque
J'viens juste d'avoir mon premier chèque
Juste un p'tit coup, juste comme dans l'temps
Qu'on en prenait de temps en temps
On passe-tu par la discothèque
J'viens juste d'avoir mon premier chèque
Juste un p'tit coup, juste comme dans l'temps
Qu'on en prenait de temps en temps

mardi 23 septembre 2008

J'aime pas les femmes

Y'a bien des fois, j'aime pas les femmes
Souvent, j'les hais parce qu'elles sont belles
Quand elles sont fortes, je les blâme
De vouloir s'prendre pour des hommes

Y 'a bien des fois, j'aime pas les hommes
Je leur en veux d'être infidèles
Mais, quand j'pense aux femmes qu'ils trompent
J'me dis que c'est bien fait pour elles

Car, bien des fois, j'aime pas les femmes
Et leur beau discours de p'tite mère
Et j'meurs de honte quand elles se pâment
Pour un idiot d'homme ordinaire

Parce que, bien sûr, j'aime pas les hommes
Quand ils me chassent d'leur univers
J'voudrais qu'y m' prennent pour un des leurs
J'voudrais partager leur bière

J'me sens ridiculement femme
C'est-à-dire frustrée de nature
Une de ces qui font les drames
Pendant qu'leurs hommes font les durs

Y'a bien des fois, j'aime pas les hommes
Et, pourtant, j'voudrais qu'ils m'adoptent
Qu'y m'apprennent à ret'nir mes larmes
A m'sentir fière d'être sotte

C'que j'peux m'en vouloir d'être une femme
Surtout quand j'tombe dans les filets
D'un de ces pauvres polygames
Qui m'jure de s'en aller jamais

{Refrain:}
J'aime pas les hommes qui me déchirent
J'aime pas les femmes qui me consolent
Lorsque les hommes veulent revenir
Y 'a ces mêmes femmes qui me les volent

J'aime pas les femmes quand elles vieillissent
Avec des marques de chagrin
Je hais les hommes de père en fils
Car y comprennent jamais rien

J'aime pas les femmes qui se promènent
Qui s'en vont s'perdre dans tes secrets
Elles sont peut-être les prochaines
Que tu bris'ras à tout jamais

Toi que je hais
Toi que j'aimais
{au Refrain}

dimanche 21 septembre 2008

Nuit de folie

Y a pas de saison pour que vive la musique
Au fond pas de saison pour que vive le son
En marchant tu donnes une cadence à tes pas
Tu sens la musique au bout de tes doigts

Tu dis que la vie qu'on t'a donnée est faite pour ça
Tant de choses grâce au son tu connaîtras
Ton cœur est un saphir de pick-up
On a trouvé des décibels dans ton check-up

{Refrain: x2}
Et tu chantes chantes chantes ce refrain qui te plait
Et tu tapes tapes tapes tapes c'est ta façon d'aimer
Ce rythme qui t'entraîne jusqu'au bout de la nuit
Réveille en toi le tourbillon d'un vent de folie

Tu danses le monde musique américaine
La cadence du funk au plus haut t'emmène
Le tempo en délire si ce soir il fait chaud
C'est qu'on monte nos mains vers le point le plus haut

{Refrain}

{Parlé:}
Toi qui dessines au fond de ton ennui les notes d'une mélodie
Une musique sans accord majeur c'est une piste sans danseur
Mais si tu ranges dans ces moments-là dans un placard tes idées noires
Les notes pourront se danser et nous reviendrons les chanter
Quand le sucre est tombé choqué le café renversé
Je sentais bien que la journée était mal commencée
Plus tard la caisse était cassée avant que craquent les chromes
Mettant la gomme j'avais détalé

La musique était mon sourire les vieux succès mes souvenirs
On sent tous son dernier soupir lorsqu'on va mourir
Mais un souffle j'avais gardé car on ne peut pas trépasser
Chacun le sait sans voir un disque jockey
Et tu chantes danses jusqu'au bout de la nuit
Tes flashes en musique funky
Y a la basse qui frappe et la guitare qui choque
Et y a le batteur qui s'éclate et toi qui tiens le choc
{Refrain}

vendredi 19 septembre 2008

Femme libérée - Mireille Mathieu

Elle est abonnée à Marie Claire
Dans L'nouvel Ob's elle ne lit que Brétécher
Le monde y a longtemps qu'elle fait plus semblant
Elle achète Match en cachette c'est bien plus marrant
{Refrain: 2x}
Ne la laisse pas tomber
Elle est si fragile
Etre une femme libérée tu sais c'est pas si facile

Au fond de son lit un macho s'endort
Qui ne l'aimera pas plus loin que l'aurore
Mais elle s'en fout, elle s'éclate quand même
Et lui ronronne des tonnes de "je t'aime"

{Refrain}

Sa première ride lui fait du souci
Le reflet du miroir pèse sur sa vie
Elle rentre son ventre à chaque fois qu'elle sort
Même dans "Elle" ils disent qu'il faut faire un effort

{Refrain}

Elle fume beaucoup elle a des avis sur tout
Elle aime raconter qu'elle sait changer une roue
Elle avoue son âge celui de ses enfants
Et goûte même un p'tit joint de temps en temps

{Refrain ad libitum..}

mercredi 17 septembre 2008

Donnez-lui la passion

Donnez-lui la passion, donnez-lui ce qui fait,
Que quand tout est bidon, quelque chose reste vrai,
Donnez-lui cette flamme, qui ne s'éteint jamais,
Qui survit même aux drames, les plus longs, les plus laids.

Donnez-lui la passion, avant de m'inviter,
Dans votre grande maison, dans votre éternité,
Ce sera sa bouée, son instinct de survie,
Quand j'irai vous r'trouver, dans votre paradis.

Donnez-lui la passion, creusez-lui l'appétit,
Pour qu'elle ait des raisons, de mordre dans sa vie.

Si vous prenez la mienne, donnez-lui au moins ça,
Pour soulager sa peine, pour remplacer ma voix
Quand ma jeune malheureuse, cherchera le sommeil
Que j'chanterai sa berceuse, du haut de vot' soleil

Donnez-lui la passion, pour qu'elle tende l'oreille,
Qu'elle entende ma chanson, et qu'elle s'en émerveille,
Donnez-lui la passion, pour qu'elle s'y accroche,
Si le monde est trop con, si la vie est trop moche.

Donnez-lui la passion, la passion qui transporte,
Qui lui fera comme un pont, au-dessus de sa mère morte,
Si je m'en vais si tôt, qu'j'la verrai pas grandir,
Donnez-lui ce cadeau, qui l'empêchera d'mourir.

J'voudrais pas qu'elle s'ennuie, j'voudrais pas qu'elle m'en veuille,
Elle a l'coeur trop petit, pour porter mon gros deuil.
Donnez-lui la passion, pour qu'elle ait le cœur gros,
Et puis la permission, d'éclater en sanglots.
Donnez-lui la passion, pour qu'elle ait le courage,
Pour qu'elle ait une mission, ce sera mon héritage,
Donnez-lui cette richesse, et j'promets de n'pas geindre,
Même s'il faut que j'la laisse, pour aller vous rejoindre.

Ne me faites pas faux bond, c'est tout c'que je vous demande
Donnez-lui la passion, pour qu'elle devienne grande.
Je n'veux pas m'en aller, j'veux vieillir avec elle,
Mais si vous décidez, de m'piéger dans vot'ciel,
Qu'est-ce que vous voudriez, que je fasse de mes ailes,
Si elle peut pas voler, ma petite hirondelle ?
Si jamais j'déménage, sans l'avertir avant,
Que j'pars en coup de vent, vers votre grand nuage,
Que je pars pour de bon, et que je l'abandonne,
Donnez-lui la passion, et faites qu'elle me pardonne.

lundi 15 septembre 2008

Il me dit que je suis belle - Patricia Kaas

Paroles et Musique: Sam Brewski (pseudo de Jean-Jacques Goldman) 1993
Et quand le temps se lasse
De n'être que tué
Plus une seconde passe,
Dans les vies d'uniformité
Quand de peine en méfiance,
De larmes en plus jamais
Puis de dépit en défiance
On apprend à se résigner
Viennent les heures sombres
Où tout peut enfin s'allumer
Ou quand les vies ne sont plus qu'ombres
Restent nos rêves à inventer

Il me dit que je suis belle
Et qu'il n'attendait que moi
Il me dit que je suis celle
Juste faite pour ses bras
Il parle comme on caresse
De mots qui n'existent pas
De toujours et de tendresse
Et je n'entends que sa voix

Eviter les regards, prendre cet air absent
Celui qu'ont les gens sur les boul'vards
Cet air qui les rend transparents
Apprendre à tourner les yeux
Devant les gens qui s'aiment
Eviter tous ceux qui marchent à deux
Ceux qui s'embrassent à perdre haleine
Y a-t-il un soir, un moment
Où l'on se dit c'est plus pour moi
Tous les mots doux, les coups de sang,
Mais dans mes rêves, j'y ai droit

Il me dit que je suis belle
Et qu'il n'attendait que moi
Il me dit que je suis celle
Juste faite pour ses bras
Des mensonges et des betises
Qu'un enfant ne croirait pas
Mais les nuits sont mes églises
Et dans mes rêves j'y crois

Il me dit que je suis belle...
Je le vois courir vers moi
Ses mains me frôlent et m'entraînent
C'est beau comme au cinéma
Plus de trahison, de peines
Mon scénario n'en veut pas
Il me dit que je suis reine
Et pauvre de moi, j'y crois
Hmm, pauvre de moi, j'y crois

samedi 13 septembre 2008

Venus des abribus - Patricia Kaas

Fallait pas faire la belle
En cuir et dentelle
Fallait pas faire rouge baiser
Pour les attirer
Oui mais les filles
Elles n'voulaient pas rester
Là sur les canapés
A les regarder passer
Elles voulaient y aller
Et moi je suis comme elles
Comme elles, comme elles

Il y a des vénus sous les abribus
Qui pleurent des amours terminus
Il y a des vénus sous les abribus
Qui pleurent des amours terminus

Fallait pas rendez-vous
Quand ils sont pas fous
Il fallait pas se retourner
Les voir s'en aller
Oui mais les filles
Elles voulaient s'embarquer
Là sur les grands cargos
Et voir la vie d'en haut
Et croire à leur ciné
Et moi je suis comme elles
Comme elles, comme elles

Fallait pas dire je t'aime
Au p'tit matin blême
Fallait pas trop
Pas trop les croire
Sur les quais de gare
Oui mais les filles
Elles voulaient pas entendre
La p'tite chanson troublante
Elles voulaient vite et fort
Et elles avaient pas tort
Et moi je suis comme elles
Comme elles, comme elles.

jeudi 11 septembre 2008

C'est l'amour

Lise Berty & Lucien Noël


Après le sombre orage
Vient le soleil doré
Après notre esclavage
Viendra la liberté !
Partons tendre fillette
Partons vers l'inconnu :
Bien que l'on le regrette
Il le faut... que veux-tu !

C'est l'amour qui flotte dans l'air à la ronde
C'est l'amour qui console le pauvre monde
C'est l'amour qui rend chaque jour la gaîté
C'est l'amour qui nous rendra la liberté !

Le temps de nos misères
Est maintenant passé
Par de douces chimères
Qu'il soit vite effacé.
Peut-être l'opulence,
Tous, nous guettons en chemin ?
Nous avons l'espérance
Qui force le destin

C'est l'amour qui flotte dans l'air à la ronde
C'est l'amour qui console le pauvre monde
C'est l'amour qui rend chaque jour la gaîté
C'est l'amour qui nous rendra la liberté!

mardi 9 septembre 2008

La Lettre - Mes Aïeux

- 20 janvier 1906, lettre à ma descendance
- À toi qui porteras mon nom à travers les âges
- Toi qui prolongeras ma main en terre de Nouvelle-France
- Si je te lègue un bien lourd bagage
- Comme un mauvais sort, une mauvaise chance
- Si tu hérites, sans l’avoir mérité, d’un passé criblé de défaites
- D’un pays mille fois rêvé qui n’existe que dans la tête
- Si tu dois te battre sans relâche et sans cesse pour ta langue et ta survivance
- Alors voici les armes pour ton combat
- Que ta résistance se fasse par le chant et par la danse
- Dans la parole et dans le geste, tu forgeras ta foi
- Comme le dira celui qui sera à la fois le poète, le chantre et le roi
- Je te propose le plus doux des combats
- Chante, chante et le Québec ne mourra pas »

dimanche 7 septembre 2008

Ta mie t'attend - Mes Aïeux

Là-bas l'hirondelle traverse le ciel
Annonçant la nouvelle chez elle, ta mie t'appelle
Regarde en avant, tiens bien le volant
Écoute le vent chanter ta mie t'attend

Ça fait six mois qu't'es dans un trou
À trois cent milles de chez vous
Su'l'bord de virer fou
Six mois à rêver de sa peau
À t'endormir sur sa photo
Tu vas la r'voir bientôt
T'étais parti bûcher des arbres
Pour mettre du beurre sur la table
Mais là y reste pus d'arbre
T'as assez souffert pour ton salaire
Enfin la fin de ton calvaire
Et t'as la tête légère

Ô mon amour, attends mon retour
Sans faire de détour, j'accours

Là-bas l'hirondelle traverse le ciel
Annonçant la nouvelle chez elle, ta mie t'appelle
Regarde en avant, tiens bien le volant
Écoute le vent chanter, ta mie t'attend

Un clou qui traînait sur l'asphalte
Et tous tes plans qui font patate
T'as fait un flat
Prochain village, trois milles à pied
Ça use pas juste les souliers
Ça te fait sacrer
La première cabane que tu spottes
C't'une vieille bicoque d'une autre époque
Et tu frappes à sa porte
La porte s'ouvre sur une rousse
Qui dit "Entrez" de sa voix douce
Et t'as presque la frousse

Ô mon amour, attends mon retour
Malgré les détours

Elle t'offre quelque chose à boire
Tu lui racontes tous tes déboires {x2}
Une étincelle au fond des yeux
Ton désir joue avec le feu {x2}
Loin de tout, en dehors du temps
Vos corps s'attirent comme des aimants {x2}
Ton sang s'excite dans tes artères
Envie de sauter la barrière

Tiraillé dans le tourbillon
Entre l'instinct et la raison {x2}
La tête te tourne, pauvre étourdi
Tu trébuches et tombes dans son lit {x2}
Qu'est-ce que tu fous dans ses beaux draps ?
À quoi tu joues entre ses bras ? {x2}
Musique d'enfer, danse adultère
Trop tard pour revenir en arrière

En remettant le nez dehors
T'es envahi par les remords
On t'a jeté un sort
Ta tête est devenue une cage
Dans laquelle est gravée l'image
D'un amour de passage
Pour cacher le mal qui te ronge
C'est la spirale du mensonge
La troisième plonge

{x2:}
Tout penaud, tu reprends ta route
Avec ton lourd fardeau de doutes
Un oiseau chante, écoute

Là-bas l'hirondelle...

{x3:}
Là-bas l'hirondelle...
Dis ma mie, m'attends-ti, m'attends-ti pas ?
Et le remords me dévore, me dévorera encore longtemps.

vendredi 5 septembre 2008

Passport

Ну, вот. Практически и всё. Паспорт едет обратно, скоро буду держать его в руках и любоваться на визу.
Хочу вернуться к некоторым датам, чтобы более точно обозначить свой иммиграционный путь.
Первая подача документов произошла: 25.10.2006 - интервью было назначено на 02.05.2007 - неудачно.
Вторая подача 25.05.2007 - интервью 19.03.2008 - удачно - виза 08.09.2008.
Весь процесс иммиграции длился 1 год 10 месяцев и 15 дней.
Если отбросить неудачу с первым интервью, чистое время затраченное на получение визы 1 год 3 месяца 15 дней.
Ну вот, билет в новую жизнь получен, осталось завершить тут все дела и собираться в дорогу.
И немного истории и мудрости: "С течением времени все больше и больше людей покидали свои дома в Старом Свете и отправлялись на поиски лучшей жизни в Новом просто по материальным соображениям. И их нельзя за это осуждать. Они искали лучших возможностей для себя и своих семей и были готовы пойти на огромные жертвы, чтобы их получить. Этих людей отличало бесстрашие, упорство, энергия". М. Тэтчер

mercredi 3 septembre 2008

Ma plus belle déception

Ma plus belle déception
Si l'amour m'a déçue
C'est qu'l'amour ça déçoit
C'est vrai que j'y ai cru
C'est qu'l'amour on y croit
Bien sûr que j'ai connu
L'amour bien avant toi
Des fois l'amour ça tue
Et des fois pas
Si l'amour m'a secouée
C'est qu'l'amour ça secoue
C'est vrai que j'ai aimé
Que j'ai aimé beaucoup
Si j'ai été déjouée
C'est qu'lamour ça déjoue
ça peut se déchirer
Aussi vite que ça s'coud
J'sais plus à quoi rêver
quand il s'agit de nous
J'essaie d'me raisonner
Mais l'amour ça rend fou
J'voudrais t'téléphoner
Dès qu'tu t'éloignes de moi
J'me mets à rayonner
Dès que je t'aperçois
Dis-moi à quoi j'ai droit
Et puis je le prendrai
Dis-moi à quoi rêver
Et puis j'en rêverai
Je ne demanderai rien
Mais je ne fuirai pas
Chaque fois que ta main
Se posera sur mon bras
Moi qui avait l'coeur en grève
Tranquille à la maison
J'sens monter à mes lèvres
Cette fragile chanson
Je sens grimper cette fièvre
De mon ventre à mon front
Cette passion dont on crève
Ce si bel abandon
Si l'amour m'a déçue
C'est qu'l'amour ça déçoit
D'l'amour j'en voulais plus
Et bon sang te voilà
C'est vrai que j'ai la frousse
Mais si tu me la tends
Cette main qui est plus douce
Que toutes celles d'avant
Je m'y cramponnerai
Tant pis pour le naufrage
Tu seras ma bouée
Et je ferai bon voyage
Puisque l'amour c'est con
Et puisque ça déçoit
Alors j'veux que tu sois
Ma plus belle déception...

lundi 1 septembre 2008

Bande de dégonflés

On aura beau dire tout ce qu'on voudra
Oui, c'est un drame déplorable
C'est pas la fin du monde, mais n'empêche
C'est certainement désagréable
Quand c'est mou comme un ver à pêche

Quand ça veut jouer les timides
Le cou cassé, la tête en bas
Plié comme p'tit vieux plein d'rides
À l'âge fringant des soldats

Oui, c'est un manque de politesse
Quand ça s'met pas au garde-à-vous
Quand ça donne des signes de faiblesses
Avant même de se tenir debout

Quand ça a pris la décision
De succomber à la paresse
Qu'ça reste sur sa position
Devant la plus belle paire de fesses

Quelle déception quand vous trouvez
À l'heure de passer à l'action
Le principal intéressé
Qui fait dodo dans son caleçon

Bien sûr, c'est pas la fin du monde
Mais d'là à dire que c'est pas grave
Qu'ça peut arriver à tout l'monde
Qu'ça rend moins beau et moins brave

Moi, j'aurais quand même objection
À faire mention de courage
Quand c'est fuyant comme un savon
Et que ça fond pendant l'massage

J'ai pas l'impression d'être vache
Et de manquer d'compréhension
Mais j'constate qu'y en a qui en arrachent
Ah, les pauvres petits garçons

Y a-t-il un moyen qu'j'pourrais prendre
Un mot d'la fin qu'j'pourrais trouver
Afin qu'enfin bande la bande de dégonflés

Afin de venir, de venir en aide
Aux invalides de la culotte
Sinon de dire qu'y a des remèdes
Et des carottes